La poésie de Touria se joue sur les pulsations d'un coeur qui bat,
d'une chair qui palpite, qui trésaille sous les doigts. Le souffle est
doux, profond, parfois paresseux, puis soudain cabré, violent,
haletant, saccadé. Il est cri, musique ; hamonie toujours. Il coule
comme une source fraîche de larmes chaudes. Rêve d'envol, rêve
d'amour ; les mots enfourchent un rude voyage, car, périlleuse est
la voie, et le monde découvert est à l'image de nos frayeurs. Elle
est longue et lourde la chevauchée du monde intérieur, parfois, les
hommes qu'on y rencontre s'y sont égorgés de leurs propres
mains.
Le décor est le miroir de la rêveuse. Le monde entier lui est
assujetti, il est soumis à ses formes, il émane de son être. Quand
elle pleure, la larme sort se balader sur la joue du monde, et
quand l'univers pleure ses larmes se rassemblent dans ses yeux.
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