Après chaque attentat, des experts autoproclamés
dénoncent les réseaux de financement
du terrorisme. Les enquêtes ont beau démontrer
que ces attentats nécessitent en réalité très peu de
fonds, pour les idéologues endurcis qui forment les
bataillons des «guerriers de la finance», l'absence
de preuve ne signifie rien : il faut multiplier les
attaques contre l'«argent caché des terroristes».
Or les frappes financières, si elles sont le plus
souvent sans effets réels sur leurs cibles officielles,
provoquent en revanche de considérables dommages
économiques, politiques, sociologiques et
psychologiques - parfois sur des pays entiers.
Ce livre ne montre pas seulement la manière dont,
pour occulter toute relation entre terrorisme et politique
étrangère, l'administration américaine s'est
enfermée dans sa propre propagande, il dévoile également
les contradictions entre la libéralisation à
marche forcée prônée dans les années 1990 et le
contrôle financier tentaculaire que les États-Unis
mettent désormais en place partout dans le monde.
C'est ainsi que le domaine de la finance pourrait
bien devenir le plus étendu et le plus durable de la
«guerre au terrorisme», tout en étant le moins
controversé et le plus vulnérable à la désinformation.
Quand l'«ignorance informée» devient la norme,
la finance est bien la poursuite de la guerre par
d'autres moyens. Mais une guerre contre qui ?
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