Printemps fragile
« Il était tard dans le salon de la maison de retraite. Colette regardait, attendrie, l'ombre de son mari qui s'était assoupi dans un fauteuil.
- Si. C'est vrai. Le travail est une prison, ajouta-t-elle après un long moment en fixant Mina puis Georges, Georges puis Mina. Je ne l'ai supporté qu'à cause de lui. Nous nous sommes connus pendant ces journées de mai. Il travaillait dans les remises et, là, entre les panières de vêtements à retoucher et les portants encombrés des collections de l'année d'avant, nous avons appris et retenu ensemble un autre slogan que je garde pour toujours en moi.
- Lequel ? avaient demandé les deux retraités d'une même voix.
- Mes désirs sont la réalité. »
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