Du recueil Vita Nova, c'est donc principalement le titre qui aura retenu l'intérêt du peintre. Un titre qui consonne pour lui avec les débuts de son existence en Iran, lorsque la vie nouvelle de la nature, au printemps, était la raison d'une immense fête à l'occasion du changement de calendrier. C'est pourquoi la palette habituellement feutrée et les tons rompus de Farhad Ostovani cèdent ici la place aux couleurs vives et éclatantes de la verdure au soleil. Et aussi bien passe-t-on, suivant cette trentaine de pièces qui récapitulent à leur façon le chemin parcouru par l'artiste, des premiers signes du dessin au foisonnement de la couleur. C'est aussi pourquoi il ne peint pas un motif isolé, extrait d'une réalité plus vaste et enserrée dans l'espace restreint d'une étude. [...] Non, à l'incitation du titre de Dante qui rappelle les lieux et les promesses de l'enfance, le peintre recueille ici une nature vivante, entière, le Tout de la terre et son unité vibratile, qui envahit la surface de la feuille. [...] Mais que peint alors, au juste, Farhad Ostovani ? Disons que lorsque les déterminations spatiales ont été abandonnées et que le regard s'est ainsi simplifié, ce qui affleure et se donne, soudain ou peu à peu, c'est non pas un objet, mais l'apparaître comme tel, en son acte d'apparaître.
Jeanne Dorn
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.