La Terre, par un accident gravitationnel, se précipite vers le soleil. La presse l'a annoncé, mais c'est « trop gros » pour y croire. Pourtant, la Savoie, si verte et si fleurie, devient sèche et craquante. Lausanne, et les campagnes vaudoises s'assèchent. Les glaciers fondent sous le ciel ardent, et le niveau du lac Léman s'élève en une eau brune et trouble. Il ne pleut plus et les paysages prennent la couleur des déserts. C'est la canicule, C'est la fin du monde, et elle s'impose à chacun.
Commence alors une ère de terreur et de révolte. Tandis que tous doivent faire face à l'imminence de la mort, certains cèdent à la panique, d'autres se livrent à leur instinct. Et puis il y a ceux qui font comme ils peuvent.
Ce roman est d'une actualité frappante à l'heure où le monde connaît un dérèglement climatique sans précédent. Dans ce récit apocalyptique moderne et poétique, Charles-Ferdinand Ramuz rappelle que l'on est toujours à la fois ensemble et seul, face à la mort, à la nature, et à nos responsabilités.
Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947) est un écrivain suisse réputé pour ses thèmes spécifiques tels que la solitude de l’homme face à la nature ou la poésie des terres, des vignes et des lacs, la transgression, la création et la destruction, l’ouverture et la fermeture. Après un séjour à Paris où il côtoie André Gide ou Charles-Albert Cingria, il s’installe définitivement parmi les vignes du Lavaux. Il est connu pour ses romans « L’Amour du monde » (1925) et « La Grande peur dans la montagne » (1926).
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