« L'inégalité, c'est le conflit éternel du patronat et de la main-d'oeuvre, du possédant et du travailleur, du riche et du pauvre - un camp cloué au sol, l'autre, tranquille, qui le roue de coups au visage. »
Ce livre analyse l'abandon par les « nouveaux démocrates » , des classes populaires et des syndicats au profit des classes aisées et cultivées. Un choix qui a condamné les travailleurs manuels comme les catégories peu diplômées à la relégation sociale, et à une forme de plus en plus agressive de mépris culturel. Dépréciées par le parti qui était autrefois leur véhicule politique, les classes populaires sont devenues plus attentives aux thématiques identitaires de démagogues réactionnaires.
La méritocratie s'est installée sans complexes, mettant à mal les services publics, faisant du marché du travail un marché contractuel profondément défavorable aux petits salariés, démantelant le syndicalisme. En cajolant les hauts salaires, la « gauche » a pavé la voie (royale) à l'extrême droite.
Dans un plaidoyer contre la méritocratie et pour la reconsidération des classes laborieuses, l'auteur rappelle que la gauche n'est pas moins responsable que la droite de l'explosion des inégalités.
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