Pourquoi la torture ne marche pas
L'interrogatoire à la lumière des neurosciences
Alors que la torture est proscrite parce quelle est cruelle et inhumaine, l'idée qu'elle est parfois nécessaire ressurgit régulièrement - pas seulement dans la tête de certains politiciens, officiers et policiers. Dans de nombreux films et romans, la torture est présentée comme moyen ultime pour arracher aux personnes interrogées des secrets afin de sauver des vies. Recourir à la cruauté pour faire parler les suspects serait justifié parce que ça marche.
L'idée est fausse. Le cerveau sous stress ne fonctionne pas comme les tortureurs le supposent. Nos réactions cérébrales face à la peur, aux températures extrêmes, à la privation de nourriture, d'eau ou de sommeil, et aux nombreux autres outils de torture sont bien établies par la recherche. Ces stresseurs affectent la mémoire, l'humeur et la pensée au point de rendre toute information obtenue inutile - les capacités cognitives de la personne torturée se trouvent si sévèrement réduites quelle ne peut même plus restituer ce qu'elle sait.
Sans présupposer des connaissances préalables des lecteurs, Shane O'Mara nous introduit aux multiples dimensions de la vulnérabilité psychologique face à la torture et nous guide à la découverte des résultats de recherche. Ceux-ci montrent, sans appel, que la torture ne marche pas.
Une réponse cinglante et édifiante à ceux qui jugent que le combat contre le terrorisme justifie des moyens barbares.
Hayden Murphy, The Guardian
Placer le pragmatisme et la sécurité au-dessus de l'éthique et du droit a toujours été l'ultime défense pour justifier l'usage de la torture face à une menace grave et imminente. Le livre de Shane O'Mara montre pourquoi cet argument est indéfendable.
G. John Ikenberry, Foreign Affairs
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