Alors que le capitalisme est mis sur le banc des accusés par des idéologies radicales – altermondialisme, écologie, féminisme, populisme etc. –, cet essai démontre qu'il peut lui-même se réformer et épouser la vision d'un libéralisme humaniste, élaborée dès l'après-guerre en opposition aux totalitarismes.
Le libéralisme est en accusation. Égoïsme, cupidité, logique de puissance, indifférence à l'égard du chômage, de la pauvreté et des inégalités, perte du sens collectif, responsabilité du réchauffement climatique... De nombreuses voix, à gauche comme à droite, appellent désormais à abandonner les idées " libérales ", oubliant trop souvent que les expériences collectivistes et nationalistes n'ont conduit qu'à l'appauvrissement et au totalitarisme.
Et si la solution ne venait pas de la " sortie " du libéralisme mais plutôt de sa réinvention ? Un libéralisme différent. Humaniste et éthique. Opposé à la primauté de la recherche du profit, aux monopoles. Qui rejetterait les écarts de richesse. Qui accepterait l'intervention de l'État régulateur. Qui défendrait la protection de l'environnement.
Ce libéralisme se nomme l'ordolibéralisme. La philosophie ordolibérale, opposée à la fois au socialisme et au libéralisme du laissez-faire, a été développée en Allemagne dans les années 1930 par des universitaires horrifiés par le nazisme. Très influente lors de la reconstruction européenne de l'après-guerre, cette véritable " troisième voie " a progressivement été occultée par le triomphe planétaire du libéralisme anglo-saxon. Il est temps de la redécouvrir.
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