Quand la guerre sépare les familles, menace la liberté d'aimer...
Avril 1943, Normandie. Une jeune femme pénètre d’un pas hésitant dans la demeure de la riche et puissante Comtesse de Vallencourt, un bébé dans les bras. Le petit Thomas est le fruit imprévu de l’amour d’Émeline pour Alexandre, l’héritier du domaine.
Le séduisant pilote, refusant la capitulation de la France, est parti combattre dans les rangs de la RAF, ignorant qu’il laissait un enfant derrière lui.
Seule et en difficulté, Émeline a dû se résoudre à venir demander la protection de la mère d’Alexandre, l’homme qui l’a abandonnée.
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Avis des blogs
"L'auteure a cette qualité d'écriture qui vous permet d'immerger au coeur de ses romans. On les vit à chaque fois et on ressent l'intensité et les émotions. " - Les Magiciennes des Mots
"Bien évidemment, j'aurais aimé, par pure gourmandise, encore des dizaines de pages pour rester en compagnie des héros de cette page d'histoire." - Le Méli-Mélo de Gwen
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Extrait
"— Mon fils ne m’a jamais parlé de vous, Mademoiselle Serault.
Elle avait insisté avec peu de subtilité sur l’humiliant « mademoiselle ». Émeline s’obligea à ne pas serrer les poings, à ne pas réagir. Elle s’exhorta au calme d’un silencieux « pour Thomas ». Ce n’était pas la première fois qu’une bigote de ce genre lui jetait à la figure son statut de fille-mère. Cela la faisait enrager, car personne ne demandait jamais aux hommes combien de bâtards ils avaient engendrés et abandonnés à la charge des pauvres naïves qui avaient eu la bêtise de les aimer. Rassemblant son courage, Émeline fixa l’impressionnante aristocrate droit dans les yeux.
— Franchement, ça ne m’étonne pas. Je ne pense pas que votre fils se soit longtemps souvenu de mon existence. Je n’ai été qu’un divertissement pour un pilote désœuvré.
— Et vous l’avouez ? railla la vieille dame sans pouvoir s’empêcher d’observer le petit garçon qui avait repris son pouce.
— Je n’ai pas honte, répondit Émeline en relevant fièrement le menton. Je me suis laissé éblouir par un beau parleur.
— N’insultez pas Alexandre, rétorqua sèchement la comtesse, reportant son regard violet sur elle. Je doute qu’il vous ait forcé.
— Je l’ai cru aussi amoureux que j’étais éprise de lui. Je me suis leurrée. Il s’est envolé sans un regret, et j’en paie chèrement les conséquences."
Roman court
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