Pour en finir avec les tyrans et les pervers narcissiques dans la famille
Il est des violences qui ne font pas grand bruit et ne laissent aucune trace visible, mais qui sont loin d'être sans gravité : elles sont morales [manipulation, chantage affectif, dévalorisation...). Il suffit de prêter l'oreille pour en percevoir les échos.
Yvonne Poncet-Bonissol dresse le portrait d'une perversion qui se conjugue au pluriel, au masculin comme au féminin. Toute la difficulté d'identification de l'être pervers, dissimulé sous de fières allures et un discours séducteur, réside justement dans ses contradictions et la dualité de son jeu. L'enfance du pervers éclaire les fondements psychologiques de sa personnalité nuisible. Cette analyse aide également à ce que les enfants de la famille ne soient pas trop exposés et ne reproduisent pas les schémas incriminés.
Le livre se poursuit dans l'espace clos du couple qui se fait miroir des difficultés personnelles. Le conjoint infernal ne connaît pas l'échange, le langage est instrumentalisé et l'argent sert à isoler l'autre. Pour briser cette dynamique, la victime doit se considérer comme telle. Il convient de s'arracher à la cécité que l'on prête parfois à l'amour ou à ses imitations. L'auteure donne les clefs pour construire la séparation et, pas à pas, regagner en autonomie affective : des parades existent pour en finir avec la culpabilité et prendre un nouveau départ. En annexe, trois avocats au barreau de Paris témoignent pour un supplément juridique particulièrement utile aux démarches pratiques.
Avec les plus belles pages de la littérature convoquées pour exemple et un style d'une agréable fluidité, Yvonne Poncet-Bonissol signe un véritable plaidoyer pour que l'amour reprenne le visage de la sérénité.
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