Ici, la poésie se rejoint. Dans l'image, dans la musique. Une conjonction en proie à
l'impossible. Le dynamisme de l'image griffe la lumière du son dans le noir des mots.
C'est cela qui crée le relief si particulier de cet ouvrage : violence d'un rapport contenu
dans un rectangle de papier.
L'instant est mémorisé : la note, le jet, l'éjaculation comme on dirait d'une prière qui
monte vers le ciel.
L'instant est finalisé : instance et essence, il broie le temps qui s'annule dans un continuum
euphorique.
La musique le veut ainsi, la trempe du «John Coltrane quartet» avec Elvin Jones, Mc Coy
Tyner, Jimmy Garrison, «quatre pistons dans le moteur de Dieu», écrit Zéno Bianu.
La musique distille encore un solfège poétique qui brandit un parcours d'échine comme
une clé de ciel assoiffée d'un sens qui serait aussi une vibration vivante.
Au rythme graphique de Marc Feld où se dessinent et s'entendent des visages, des corps
et des formes revenues de leur dispersion, répond la parole vibrionnante de Zéno Bianu,
tentée par les bords perdus de son impossible présence dans un mouvement ondulatoire
que le jazz transforme en geste inouïe.
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