Si Poutine n'a pas créé la surprise en se succédant à lui-même
après l'intermède Medvedev, le soulèvement populaire
à Moscou et à Saint-Pétersbourg était plus imprévu,
quelques mois après le printemps arabe. Ce Portrait critique
de la Russie nous permet d'aller aux sources de ces
mouvements contradictoires. Dina Khapaeva éclaire les
ravages causés par l'absence d'un travail de mémoire sur
la terreur stalinienne et par la contamination des rapports
sociaux par le monde de la criminalité. Elle dépeint
une «société gothique», parce que tout y est à l'image
des monstres gothiques ayant relégué l'Homme à la périphérie.
Elle montre comment le mal russe est loin d'avoir
déposé les armes et quels symptômes peuvent être
annonciateurs d'un bouleversement de la morale qui a
fondé nos sociétés. Et elle nous met en garde : si nous n'y
prenons garde, nous allons assister à la déshumanisation
progressive de nos sociétés démocratiques, à l'instar de ce
que vit la société russe d'aujourd'hui. Une lecture salutaire.
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