Pollen.
Ci-gisait Julia Callebaut, quarante-huit ans, mère de deux enfants adultes,
domiciliée officiellement à Vollezele, Belgique, condamnée au désir sur la plage de
Barbie beach, à Ipanema, Brésil.
Peut-on réaliser ses fantasmes d'une vie libre, sauvage et débridée quand on est
une mère de famille belge tout à fait ordinaire ?
Julia étouffe dans son joli pavillon campagnard : sa fille est trop sage, son fils trop
distant, son mari trop gentil. Son travail administratif à Bruxelles ne trompe pas
son ennui... Comme une adolescente prolongée, elle rêve d'expériences extatiques
et d'une vie sexuelle débridée. Quelques tentatives transgressives - une liaison avec
son vieux voisin, l'achat, pour une somme folle, d'un pot de pollen, oeuvre de l'artiste
contemporain Wolfgang Laib... - assouvissent un temps ses désirs. Jusqu'à ce qu'elle
se retrouve au coeur de Rio de Janeiro, sensuelle et mystique.
Oscar van den Boogaard, entre ironie et compassion, fait tout ce qu'il peut pour
tirer de sa fatalité son personnage : en vain, puisque Julia rentrera chez elle.
Pollen n'en est pas moins un hymne à l'extase, ou à sa quête : en passant dans son
roman par toutes sortes de formes narratives, récits ou poèmes, l'auteur nous dit que
la liberté est possible. L'important est de tenter de la conquérir.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.