Shiloh
Un requiem
(avril 1862)
D'un vol rasant et tournoyant,
Légères, les hirondelles effleurent
Le champ quand le temps est nuageux,
Le champ forestier de Shiloh :
Le champ où la pluie d'avril a soulagé
Ceux qui gisaient, assoiffés, tordus de douleur
Dans le silence de la nuit
Qui suivit le combat dominical
Autour de l'église de Shiloh -
L'église en rondins de bois, si isolée,
Qui se fit pour beaucoup l'écho du dernier souffle
De la prière spontanée
D'ennemis mourants enchevêtrés -
Ennemis le matin, mais amis le soir -
Peu leur importe la patrie ou la gloire :
(Comme une balle peut détromper !)
Car à présent ils gisent au sol,
Effleurés par les hirondelles,
Et tout est silencieux à Shiloh.
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