Gide au piano, Valéry faisant des calembours. Malraux voulant fréter un avion pour aller trouver Staline et le persuader du danger allemand, à la veille de la guerre... Voilà quelques-unes des nouvelles images que nous livre Beucler. On y retrouve le charme, l'humour, l'insolite qu'offraient déjà les chapitres de son précédent volume de souvenirs. De Saint-Pétersbourg à Saint-Germain-des-Prés.
Témoin incomparable, mais acteur aussi, Beucler essaie d'organiser l'attelage de deux célèbres noctambules parisiens. Léon-Paul Fargue et Joseph Kessel. Mais leurs nuits de Paris ne sont pas les mêmes, et, malgré le talent de Beucler pour faire naître des amitiés, cette fois l'entreprise échoue, non sans mélancolie de part et d'autre.
Beucler nous parle aussi d'Emmanuel Berl, de Marie Laurencin, de Dunoyer de Segonzac, de Van Dougen, des célébrités qui ont posé pour Jacques Thévenet, de sa visite à Clemenceau. Il raconte comment, pendant la guerre, il a rapporté à Bonnard, de Paris au Cannet, pour un milliard de toiles, roulées comme un vulgaire ballot.
On aimerait que tous les témoins aient cette grâce, cette légèreté, ce don de sympathie.
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