Voici le premier bestiaire chrétien et le premier bréviaire
animal. Il propose à la fois une zoologie spiritualisée et
une théologie incarnée dans les bêtes. Esope faisait parler
les bêtes en professeurs, le Physiologos les habille en théologiens
pour représenter les mystères chrétiens. Mais ici
l'animal joue sans masque son propre rôle, et c'est sa
nature même qui témoigne des vérités spirituelles. Car, ne
nous y trompons pas, les bêtes ne sont ni immorales, ni
insensées. Elles ont donc une âme ? Oui, pour la circonstance.
Pour la bonne cause : l'édification de l'homme.
Dans ce manuel, qui permet de comprendre en profondeur
le sens des animaux, ceux-ci s'offrent au lecteur
comme une pièce de monnaie : pile, il est animal, face, il
est le visage d'un des personnages de la dramaturgie chrétienne
: Homme, Dieu ou Diable.
Ce texte connut au Moyen-Âge une popularité comparable
à celle de la Bible, au moins jusqu'au XIIIe siècle,
comme le prouvent les innombrables manuscrits, versions,
traductions et adaptations antiques et médiévales.
Il fut visité par tous les auteurs et artistes médiévaux dont
il a nourri l'imagination. Le succès immense de ce zoo littéraire
à l'usage des Chrétiens est dû en partie à sa brièveté,
à sa simplicité apparente et au fait qu'il ne s'adresse
pas à des spécialistes de zoologie ni de théologie.
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