Le narrateur, un adolescent, accompagne son père, médecin de campagne des Alpes autrichiennes, dans ses visites aux malades. Très vite, il se rend compte que dans la plupart des cas les problèmes véritables, auxquels il est impossible de se dérober, commencent en fait au-delà des possibilités de la médecine. De visite en visite, d'observation en conversation, c'est moins le monde de la souffrance physiologique qu'il découvre que celui de la solitude, du désarroi, du tourment des esprits. La diversité sans bornes des drames individuels ou familiaux, où le milieu, le climat, le passé collectif jouent un rôle déterminant, apparaît bientôt à ses yeux comme autant de signes d'une perturbation générale qui n'épargne nulle vie, d'un déséquilibre qui fait partout pénétrer la violence et la nuit.
La dernière visite conduit le narrateur et son père au nid d'aigle où vit le vieux prince de Saurau, emmuré autant dans son chäteau que dans le mal métaphysique qui le ronge. En lui le déséquilibre lui-même s'est fait pensée, langage, et son long monologue final vient donner une dimension supplémentaire à l'ébranlement partout vécu.
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