Historien de l'architecture et des civilisations, Henri Stierlin scrute depuis des années les arts de la Grèce et de l'Iran. Il a confronté ici les vestiges des temples grecs d'Ionie, datant du VIe siècle avant notre ère, avec les ruines des palais perses bâtis vingt ans plus tard en Iran, suite à l'invasion de l'Anatolie et à la déportation des bâtisseurs ioniens par Cyrus. Contrairement aux idées reçues, il affirme qu'une intense coopération s'est établie entre les Grecs d'Ionie et les Perses. Il démontre, clichés et textes à l'appui, la mise en oeuvre des techniques grecques de construction sur le célèbre site de Persépolis. Architectes, tailleurs de pierres et sculpteurs grecs sont ainsi les auteurs - au titre du tribut - des hautes colonnes à tambours superposés et des multiples personnages sculptés de la grande frise des Tributaires de Persépolis. Cette découverte l'entraîne dans une stimulante relecture des relations entre Grecs et Perses. Comparant cette frise des Tributaires à celle des Panathénées réalisée, cinquante ans plus tard, par Phidias au Parthénon, il y voit la réponse des Athéniens à la Perse. À la multitude figée des représentants des nations de l'empire achéménide, il oppose la cavalcade joyeuse des citoyens d'Athènes montant au Parthénon fêter Athéna Parthénos, entraînant le lecteur dans un éblouissant dialogue des cultures antiques.
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