Penser l'adolescence avec Melanie Klein
Malgré l'absence presque totale d'écrits de Melanie Klein ou de ses disciples sur cette période de la vie, Nicolas Geissmann nous invite ici à penser l'adolescence avec cette grande psychanalyste autrichienne qui termina sa vie à Londres en 1960. Ce paradoxe lui donne l'occasion d'esquisser une conception originale de l'adolescence et de ses troubles, mais également du fonctionnement des groupes de jeunes.
Alors que Melanie Klein s'est beaucoup intéressée aux premiers âges de la vie, sa pensée et ses concepts éclairent de manière pertinente les difficultés d'être ou de paraître qui traversent constamment les jeunes. Ce n'est pas tout à fait étonnant car, comme elle le soulignait elle-même, l'enfant comme l'adolescent a pour immense tâche l'exploration d'un territoire vierge hanté de peuples inconnus. Ainsi l'analyse des adolescents offre de grandes analogies avec l'analyse des petits enfants, la sensorialité et les affects, en particulier l'angoisse, y étant particulièrement marqués.
En s'appuyant sur le corpus théorique de Melanie Klein (clivage, bon objet/mauvais objet, position dépressive, schizoparanoïde, introjection, incorporation, perte...), Nicolas Geissmann explore les pistes thérapeutiques qui en découlent avec humour, ouverture d'esprit et pragmatisme.
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