Pêle-mêle : pourquoi placer sous l'autorité d'un tel concept les quelques études qu'on va lire ? À leur origine une injonction puissante, celle du hasard, de l'aléa, disons du gré d'une suite de lectures. Leur loi, sans doute, c'est moins le paradoxe que la diversité, la différence.
On y suivra, par exemple, le fil d'un chant d'oiseau, ou l'inflexion, chez un poète d'aujourd'hui (Yves Bonnefoy) d'une forme première de rêverie (la courbure) ; ou bien chez un autre (Gérard Macé) le portrait réinventé de trois grands anthropologues ; ailleurs on verra un grand rêveur (Paul Claudel) subir et écrire une pluie chinoise, ou un autre (Henri Bosco) inventer la sauvagerie d'une montagne provençale ; ou bien on épousera, chez un écrivain de maintenant (Christophe Pradeau), la lutte onirique, et enfantine, menée contre les figures d'une existence souterraine ; on suivra, chez un jeune romancier-poète (Michel Jullien), la réinvention tactile, passionnelle, d'un monde de jouets, ou d'objets perdus ; on écoutera chez un autre encore (Stéphane Audeguy) l'éloge d'une vertu peu contemporaine : la douceur ; on rencontrera au passage plantes, fruits, insectes, nuages, oiseaux, poissons, divers petits héros inattendus.
De quoi vivifier entre choses, bêtes et mots, la force de la célèbre devise bachelardienne : « Le monde est ma provocation. »
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