Jean Seberg, le 11 septembre 1973 à Santiago, Debord et les Tupamaros, qui d'autre qu'Ángel de la Calle, l'auteur d'un Tina Modotti célébré sous toutes les latitudes, pouvait nous conter ce qu'ils eurent ou auraient pu avoir en commun ?
Ángel de la Calle nous offre un roman-fresque, touffu et déconcertant par sa construction narrative, par son habileté à transmettre sa mémoire des vaincus de la « guerre froide » culturelle que l'empire étasunien mena contre les avant-gardes sud-américaines dans les années soixante-dix. Peintures de guerre donne à penser, continûment, et répond par l'affirmative à Barthes lorsqu'il nous interrogeait : « Ne vous est-il jamais arrivé, lisant un livre, de vous arrêter sans cesse dans votre lecture, non par désintérêt, mais au contraire par afflux d'idées, d'excitations, d'associations ?
En un mot, ne vous est-il jamais arrivé de lire en levant la tête ? »
Peintures de guerre se lit, bel et bien, en levant la tête, et il se peut même que, par les temps qui courent, sa lecture aide à ne pas courber l'échine.
« Cela faisait des mois que je n'étais pas tombé sur l'une de ces oeuvres qui vous change la vie, vous la rend meilleure. »
Paco Ignacio Taibo II
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