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Poésie : ce qui nous rappelle à l’ordre de la réalité. Poésie : notre ivresse délivrée de ses vertiges, ou ce que serait l’existence si nous n’étions pas là. Nous qui sommes le contraire de ce que nous croyons. Nous : partie prenante d’une terre qui n’est nourricière qu’en nous dévorant. Poésie : ce que le réel veut nous faire dire, mais que la réalité ne permet pas. Poésie : ce mensonge collectif, où apparaissent comme une victoire les signes les plus flagrants de notre défaite. Poésie : cette immensité dans le minuscule, cette dérive ici du langage, et l’effort de lui échapper. Poésie : cet essai à n’en plus finir de réparer la réalité, malgré la certitude de ne pas y arriver. Seul l’amour, nous dit Jean-Michel Reynard, nous dispense d’écrire. Il est ce qui nous fait nous taire, c’est-à-dire parler comme tout le monde. Poésie : cette parole qui, demandant à être entendue, cesse d’être ordinaire. Et poésie cette « Peine perdue », non pas tant parce qu’elle serait vaine, mais parce que ce qui la fonde est cela même qui la dément, qui contredit, en l’instaurant, son pouvoir de nous persuader. C’est cette faiblesse qui, chez le poète, se fait la plus convaincante. C’est là qu’il est le plus lui-même, le plus proche de cette identité que l’auteur demande au lecteur de lui donner, et qui ne se découvre jamais mieux qu’au moment d’être lu, c’est-à-dire au moment d’en être dépouillé. Dominique Grandmont