Baudelaire est l'auteur d'un Pauvre Belgique ! pour le moins pamphlétaire et parfois outrancier. Le point de départ du livre de Jules Vipaldo, Pauvre Baudelaire, réside dans ce parallèle d'un retour de Belgique, suite à un voyage effectué quelques années en arrière dans ce pays. L'auteur fut invité, avec d'autres poètes, à lire et présenter son travail à Bruxelles. Contre toute attente, la rencontre tourne court, se terminant, en « queue de passion triste », non sans quelques arêtes qui lui resteront en travers de la gorge.
Dès lors, l'équation posée par l'auteur est simple : Belgique = Baudelaire = la poésie belge = toute la poésie : et donc, son procès.
Le livre est à la fois le récit et l'instruction de ce procès parodique, intenté « pour de rire », d'un rire intérieur à la poésie. Le texte devient alors le lieu d'un excès de langage et d'une exagération tous azimuts. Cette outrance vise à une amplification de la langue, à une vitesse et à une intensification de ses jeux et de ses effets, par une prolifération littéralement poétique.
Ça pleut et pas qu'un peu. Oui, ça pleut. Ça pleut, tout c'que ça veut. Ça essore de l'extraordinaire. Ça pleut à qui meuh meuh. Ça détrempe tout l'parterre. « C'n'est pas un pays, c'est une soupière. »
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