Le travail manuel, grâce à l'outil donne à la matière une valeur qu'elle n'avait pas auparavant.
Il valorise la matière et l'homme de métier lui-même. Le remplacement de l'outil par la
machine a inversé le rapport entre l'homme et le produit de son travail. Cette opposition se
traduit dans le champ social par l'antagonisme de deux catégories humaines : ceux qui
profitent de ce système et refusent de le modifier, et ceux qui en souffrent.
Pour Paul Feller, l'apprentissage d'un métier manuel doit permettre de résoudre cette
division. Son idée n'est pas de refuser le progrès scientifique ou technique, c'est de le
remettre au service de l'homme. Et c'est à l'adolescence que s'ouvrent de nouveaux champs
d'humanité. Faire un apprentissage d'un métier manuel est donc déterminant pour la
formation globale de l'individu, pour sa vision du monde, de se construire et de vivre la
réalité. L'expérience physique lui paraît être le meilleur garant de l'équilibre psychique dans
la période délicate de l'adolescence, particulièrement propice à l'illusion et au virtuel.
Paul Feller propose à la jeunesse occidentale, l'apprentissage d'un métier comme initiation
permettant l'accès aux valeurs universelles, sans pour autant rejeter celle des sociétés
traditionnelles. Ce n'était qu'en tant que «rite de passage» entre l'enfance et la vie d'adulte
qu'il invitait les adolescents à rejoindre les fondements de la civilisation que véhicule l'exercice
d'un métier... Après cette courte période de l'adolescence, chacun décide de son chemin.
C'est donc explorer une autre voie pour l'Humanité que nous propose Paul Feller, Une voie
fondamentalement humaine qui remet l'économie au service de l'Homme, de tous les
hommes...
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