Ce cliché représente le monastère suspendu de Yong-Fu,
dans le Fou-kien (Fujian), photographié par le britannique
John Thomson quelques années avant le séjour de Paul
Claudel en Chine. Ce monastère deviendra le lieu d'un
poème de Connaissance de l'Est intitulé La Maison sus-pendue.
Il montre comment le diplomate s'intègre poétiquement
à cette Chine qu'il parcourt avec enthousiasme
de 1895 à 1909. Car, comme il ne cesse de le redire, Paul
Claudel a véritablement souhaité habiter la Chine, jusqu'à
ce qu'elle devienne ce «pays habituel» qui clôt le recueil de
Connaissance de l'Est.
Engagée sous deux ciels, le ciel chinois et le ciel chrétien,
l'oeuvre de Paul Claudel est soumise à une série de tensions
contradictoires qui traduisent les hésitations d'un homme
placé au coeur d'un monde qui le fascine, l'empire du
Milieu de la dynastie mandchoue finissante. L'intérêt porté
à l'univers chinois conduit l'auteur, à la fois diplomate et
poète, à produire une oeuvre d'étude aussi bien qu'une
oeuvre poétique, toutes deux fondées sur la Chine, sa réalité
historique, économique et diplomatique, aussi bien que ses
paysages ou ses «philosophies». L'esprit taoïste et la lecture
de Lao zi marquent Vers d'exil et Connaissance de l'Est, les
interprétations des anciens figuristes jésuites structurent Le
Repos du septième jour, les rapports consulaires donnent la
base du Livre sur la Chine et de Sous le signe du dragon...
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