L'ensemble de ces réflexions conjugue deux grandes préoccupations. La première peut être caractérisée comme une méditation sur l'expérience de la foi. Elle donne lieu à des paroles adressées à des personnes qui ne partagent pas la foi évangélique, mais aussi à des paroles du dedans. La seconde concerne l'Église, la communauté des croyants. Il s'agit alors surtout d'une réflexion interne, travaillée par une question: pourquoi l'Église, porteuse de l'Évangile, apparaît-elle souvent comme un obstacle, plutôt que comme une médiation vers la lumière évangélique?
Il s'agit ici simplement des paroles d'un croyant sans titres ni compétences mais que les circonstances ont conduit à s'exprimer publiquement. Elles sont traversées par une interrogation radicale: la modestie de ma vie, les limites de mon action, m'autorisent-elles à parler aux abords de la foi? Car la parole sans l'agapè n'est qu'airain qui résonne, dit l'apôtre.
Bien souvent, j'ai ressenti le besoin du silence, l'urgence de faire plutôt que de dire, de se transformer plutôt que de se dire... Mais d'un autre côté, il est vrai que le témoin de la foi a un devoir d'explication vis-à-vis des autres. J'espère une jeunesse de l'Église car l'Esprit travaille l'humanité. Saurons-nous accueillir cette vague régénératrice et trouver des outres neuves pour le vin nouveau?
Guy Coq
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