Parce qu'il n'avait pas ses papiers sur lui lors d'un contrôle de police, un jeune Maghrébin est emmené au poste. Témoin malgré lui d'un meurtre commis dans le commissariat, il s'évade et rejoint sa femme. Il la retrouve dans leur appartement. Restée sans nouvelles, elle a sombré peu à peu... L'homme réalise qu'un événement tragique s'est produit pendant son absence...
La pièce est le cri de révolte de cet homme. Né pour l'amour, la douceur, la tendresse et la tranquillité, il était prêt à recevoir son cadeau, son esprit volait vers son rêve... un ventre rond, un enfant conçu dans le berceau ensoleillé du parfum des oliviers. Pris dans le tourbillon du hasard, il se débat enfin. Mais il est déjà trop près du rocher.
Relatée dans la rubrique des faits divers d'un quotidien, l'histoire ferait trois lignes et nous aurions droit à la version aseptisée de la police.
Avec Kazem Shahryari, l'histoire prend toute l'ampleur de la tragédie. Comme à son habitude, l'auteur s'attache à nous restituer l'humanité de ses personnages. Tanguant entre incrédulité, perplexité, amertume et révolte, le lecteur-spectateur ne sort pas indemne de la traversée.
Dans cette contrée et à notre époque, il n'est pas inutile de lui rappeler, de nous rappeler qu'un immigré est avant tout un homme, une femme qui, comme nous, aspire à quelques miettes de bonheur.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.