Ils s'appelaient Bébert l'Enjôleur, Jules des Sables, Jo l'Italien, Jo la Terreur, Jean le Frisé, Louis le Mexicain, Maurice des Belles Japonaises, Henri les Yeux bleus, Dédé les Diam... costauds des barrières, grossiums de la Bastille ou de Montmartre, c'était selon.
Pour eux, il y avait ceux qui en étaient, les sociaux, les poteaux, les vrais, les hommes... et les autres, les caves. Apaches au tournant du siècle, puis durs du milieu, leur période glorieuse sera respectivement bornée par la Grande Guerre et les années soixante. Il n'empêche, les mauvais garçons suivent la même loi, cruelle et non écrite. Pourtant, quoi de commun entre le marlou nippé blouse bleue et casquette et l'élégant à borsalino qui lui succédera, lingé comme un gangster de film américain? La mental'. Avoir la bonne était un gage de survie. La destruction et la reconstruction de certains quartiers parisiens dévolus au milieu pèseront lourd dans son étiolement.
Depuis, le monde du crime s'est transporté dans d'autres lieux, sous d'autres formes. Ce n'est plus la même histoire. Ceux dont nous parlons ici, les voyous de l'ancien temps, avaient du panache, même si leur parcours se terminait tôt, le nez dans le ruisseau... la faute aux pruneaux.
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