(suite de la 4e)
... L'alcool, la maladie, les problèmes
d'argent, les fausses gloires ou l'absence
de talent sont aussi pour lui des motifs
récurrents d'amusement ou d'indignation.
Toujours il ressent la nécessité de
fixer, niché dans le quotidien, ce degré
d'insolite, de frénésie ou de burlesque.
Voire d'ennui... Souvent, les cafés sont
sinistres, les banlieues désertes, les
prostituées banales, la vie plate. Et rapidement
le désir de montagne devient
pour Hohl une obsession : il se prépare
aux pages qu'il écrira à l'été 1926 et qui
seront le point de départ de son chef-d'oeuvre,
Ascension.
Ce livre (posthume) éclaire sous un jour
plus noir, puisqu'il se passe la nuit, le
Paris que traverse Hemingway à la
même époque dans Paris est une fête.
C'est aussi le journal, à la forme assez
libre, d'artistes en formation : chaque
membre du groupe informel et cosmopolite
(peintre, sculpteur, architecte,
poète) apporte l'oeil et la sensibilité liés à
son art, faisant profiter l'ensemble des
secrets de tel immeuble, tel canal ou tel
paysage. C'est, enfin, une ébouriffante
galerie de portraits acérés et cruels, tant
pour les amis de Hohl que pour les
touristes en goguette ou les types de la
vie parisienne («ce croisement de porc, de
tomate et de machine, l'affreux Alder»).
Attila poursuit après le succès d'Ascension,
brève et magnifique méditation sur le
sens de la vie et sur le destin, la publication
de l'oeuvre de Ludwig Hohl.
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