Au moment où de nombreux États très endettés sont accusés de mauvaise gestion, l'affaire Cahuzac, les Panama's papers, le LuxLeaks (facilités fiscales offertes par le Luxembourg aux firmes multinationales) et l'amende de l'Union européenne infligée à Apple ont mis en évidence l'importance de l'évitement fiscal dans le monde. Des experts spécialisés engagent un lobbying auprès des États pour les inciter à diminuer leurs taux d'imposition réels dans le cadre d'une libéralisation accrue des capitaux. Sur cette base, ils calculent en permanence la solution optimale de réduction des impôts réels à payer par les firmes multinationales. Lorsque les avantages ne sont pas suffisants, des procédures de fraude fiscale sont alors suggérées en toute impunité. Les plus grandes firmes multinationales, des chefs de gouvernement, des artistes, des sportifs et des particuliers, conseillés dans le plus grand secret par les banques, utilisent les systèmes fiscaux particulièrement favorables de pays ou territoires qui n'ont aucun scrupule à attirer les capitaux étrangers au détriment de pays partenaires. Le système mis en place s'apparente à une « filouterie » ; c'est un « aléa moral » qui affaiblit les économies nationales (endettement public accru et falsification des informations économiques), conduit aux politiques d'austérité, vole les contribuables honnêtes, et accroît les inégalités déjà croissantes dans le monde. Face aux scandales, l'Union européenne, l'OCDE ou l'Assemblée nationale de la France proposent aujourd'hui des solutions collectives pour contrôler ces excès.
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