Dans les pays du Sud, l’urbanisation rapide induit des changements majeurs environnementaux, démographiques, sociaux, culturels et sanitaires. Les taux de croissance des villes africaines restent très importants, de l’ordre de 4 à 5 % l’an : la moitié de la population ouest-africaine pourrait vivre en milieu urbain d’ici 2020. Ouagadougou, capitale administrative du Burkina Faso, connaît un processus d’urbanisation exemplaire parmi les pays africains sahéliens pauvres et traditionnellement ruraux. Elle compte un peu plus d’un million d’habitants en 2006, soit environ 45 % de la population citadine du pays. Sa croissance a été importante et mal contrôlée par les autorités jusqu’à la Révolution de 1983. Bien qu’un gros effort ait été fait depuis cette date, l’ensemble urbain reste encore hétérogène, associant un centre-ville moderne, des zones d’habitat dense, parfois insalubres et des fronts d’urbanisation irrégulière. Les quartiers sont différenciés tant par leur structure démographique que par leur accès aux services : approvisionnement en eau, assainissement, offre de soins, écoles et marchés. Cet atlas présente l’évolution de la ville depuis la période coloniale jusqu’à aujourd’hui, selon trois thématiques : l’évolution spatiale de la ville ; les différenciations de l’espace en fonction de la population et de l’habitat ; la structuration de l’espace par rapport aux équipements collectifs. Dans cet ouvrage, une attention particulière a été portée à la compilation de données anciennes et récentes. Ces données montrent comment, en fonction d’éléments géographiques objectifs liés aux habitants et à leurs conditions de vie, se distinguent des villes dans la ville.
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