« Analyser l'organisation du pouvoir ouvrier permet de proposer une autre histoire de l'extrême gauche italienne, délestée des lectures triomphalistes et de l'obsession de la violence politique. Une histoire qui n'est pas non plus, ou pas seulement, celle des grandes figures de l'opéraïsme - Mario Tronti, Raniero Panzieri et surtout Toni Negri. Une histoire qui est aussi celle de femmes et d'hommes qui ont cru qu'un autre monde était possible, et qui ont consacré une partie de leur vie à renverser l'ordre existant. Pour ces militants, la classe ouvrière est seule face au capital. »
Aux « années de plomb » est associée la violence de groupes radicalisant la contestation issue de Mai 68. Parmi eux figure l'opéraïsme, courant marxiste né en Italie au début de la décennie. Loin du cliché d'une extrême gauche enfermée dans ses spéculations théoriques et condamnée à sombrer dans une fuite en avant mortifère, l'histoire retracée ici restitue toute l'ampleur d'un mouvement ancré dans la classe ouvrière. Cette tentative de mener une lutte autonome, détachée des bureaucraties syndicales et politiques, fait écho à tout questionnement sur l'articulation entre production intellectuelle et mobilisation des travailleurs.
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