UEK/Vol.7
Pendant longtemps, les risques sociaux n'ont pas suffisamment été assurés en Suisse. En cas de nécessité, une partie de la population était alors soumise à la libre appréciation des autorités. Des personnes sans emploi, malades ou en situation de précarité, qui étaient accusées de « s'adonner à l'inconduite » ou « à la fainéantise » ou d'être « alcooliques », ont été enfermées dans des institutions plutôt que soutenues financièrement. Par ces catégorisations morales, les autorités renvoyaient la faute de l'internement sur les individus eux-mêmes. Dans les cantons de Fribourg, de Schwyz, de Vaud et de Zurich qui ont fait l'objet de cette étude, l'objectif ouvertement exprimé des mesures était de discipliner et de sanctionner.
Soziale Risiken waren in der Schweiz lange Zeit nicht ausreichend versichert. Ein Teil der Bevölkerung blieb im Bedarfsfall vom Ermessen der Fürsorge-und Vormundschaftsbehörden abhängig. Besonders arbeitslose, kranke oder verarmte Personen wurden in geschlossene Anstalten eingewiesen statt finanziell unterstützt. Die Gesetze ermgölichten es, solche administrativen Versorgungen mit « Arbeitsscheu », « Liederlichkeit » und « Trunksucht » zu begründen. Mit diesen moralisierenden Kategorien wiesen die Behörden die Schuld für die Versorgungen den Betroffenen zu. In den untersuchten Kantonen Freiburg, Schwyz, Waadt und Zürich hatten die getroffenen Massnahmen ausdrücklich den Zweck, zu disziplinieren und zu bestrafen.
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