Ce que l'homme a cru voir, quelque part, ne s'oublie pas. Ce livre est à la fois une promenade dans le temps et une photographie mouvante des ruines d'Oradour aujourd'hui, une photographie saisie par la seule musique des mots. Il veut aussi rappeler qu'il y avait de la vie, au coeur de ces ruines, avant le brutal arrêt sur image du 10 juin 1944. Par son style parfois poétique - terme presque déplacé ici -, par des mots de tendresse, en même temps porteurs d'une sourde et salubre colère, Jean-Louis Marteil nous guide au coeur d'un squelette de pierre de froide apparence, sans jamais taire les centaines de destins perdus dans l'éternité indicible, et dont il convient de ne pas occulter la mémoire : ceux des victimes, les « détails » de l'Histoire. Le temps a doré la pierre. L'herbe a repoussé. Vous, n'oubliez pas.
« Je n'avais pas imaginé qu'un homme puisse faire sentir simplement avec des mots toute la splendeur d'une vie heureuse et la stupidité d'un massacre brutal et gratuit. »
Lucie Aubra, extrait de la préface.
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