
Ce roman, qui emprunte librement son esprit et sa
forme à l'opéra bouffe, est fait d'une suite de
quatre fragments plus ou moins longs, eux-mêmes
fractionnés en plusieurs éléments. Chaque séquence
a son autonomie. La diversité des morceaux crée
l'unité de cette composition serrée «où tout
développement est absent».
Programme : Introduction : «On avait donné mes
jouets...»
Acte I (Intermezzo). Lambeaux de souvenirs dans
les trous de mémoire : les manques, les masques.
Une théâtralité sans théâtre. Pour l'oeil, pour
l'oreille. Cela s'étire et enfle, s'enfonce. «Effet de
submersion.»
Entracte. Une série de fractures : effet de compacité.
Ici une désorganisation de l'ordre. Réflexion : refus
d'identification avec un quelconque héros : «Celui
qui dans ce récit se (s'y) retrouverait l'aurait bien
cherché.»
Acte II (Intermezzo). «La scène se passe dans une
salle de bains», autre refuge, où l'on se lave : «Il
était propre bien que pauvre». Sketches (entrecoupés
de hors-texte) : «numéro» du navigateur solitaire.
«Mon beau navire ô ma mémoire (labile !).» «La
baignoire d'une cabine de luxe fuyait, le bateau coule.»
Finale : Une succession de cassures en strette, et
coda. Notations dans les interstices des développements
oubliés. Commentaire : impossibilité de
distanciation arbitraire.
«Opéra bouffe» appartient, comme il se doit, au
genre comique mais aussi satirique : on y montre les
dents - les dents qui, selon Victor Hugo, sont
nécessaires au rire puisque la tête de mort les garde.
Doit être lu à haute voix - scandé, chanté.
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