À la fin de l'année 1970, Adelina Tattilo, première éditrice féministe et libertaire italienne, décide de lancer un magazine d'un genre nouveau : l'hebdomadaire « eroticomico » Menelik. Parmi ses collaborateurs permanents, elle cherchait un dessinateur qui sût tout faire : l'anatomie féminine dans ce qu'elle a de plus alléchant, des couvertures percutantes, des bandes dessinées, des vignettes satiriques, et des illustrations coups de poing mêlant érotisme, humour et charge sociale. Adelina Tattilo chercha, et elle trouva - Guido Buzzelli.
Ce troisième volume réunit ainsi des courtes bandes dessinées, des illustrations parodiques et des doubles- pages explosives, à l'image de cette collaboration brève (Menelik ne devait durer que deux ans), mais ô combien féconde. Buzzelli y enchaîne à coeur joie les visions d'horreur et de jubilation. Stupre, furie et Grand Guignol sont au rendez-vous à tous les étages. Sous son pinceau digne des maîtres italiens de la Renaissance, les faux-semblants s'annulent, les bonnes manières s'oublient, les limites entre les milieux, les générations et les espèces humaine et animale s'effacent. Débarrassée de son vernis de culture et de politesse, la société apparaît pour ce qu'elle est : une foire d'empoigne au sens propre du terme.
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