« Une nostalgie "à ne pas mettre un souvenir dehors" n'empêche pas qu'une plaie puisse "chanter aussi juste qu'un rossignol". C'est même ce côtoiement qui fait l'humanité, et rend nostalgique, pour de bon, du temps où nulle distance ironique ne venait s'interposer entre nous et nos désirs, celui de l'enfance... L'enfant, avec son désir de caresser le monde dans l'inconscience du temps. Il le redevient lorsqu'il parvient, ou croit parvenir, à une parole qui donne au monde "une odeur de matin commençant / par où la profondeur a ancré / ce qui dure en ce qui respire". "Émeus-toi de ce qui te consume", dit autrement François Montmaneix. »
Jean-Yves Debreuille, extrait de la postface
« C'est le naturel de cette intimité, c'est cette familiarité, en somme, dans la fréquentation de tout ce qui est, qu'il faut tenir pour le plus caractéristique de l'oeuvre de François Montmaneix, ce qui le distingue aussi bien des poètes qui se replient sur de grandes catégories de l'Être au monde, vents, neiges, sables, à la façon de Saint-John Perse, que de ceux qui, tel Francis Ponge, se soucient de beaucoup de choses du monde proche sans pourtant les voir autrement que par ce dehors aux mille replis qu'affectionnent les pages du dictionnaire. »
Yves Bonnefoy, extrait de la préface à Laisser Verdure
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