Il lui a donné secrètement ce nom, Nur, qui en
allemand signifie seulement. Peut-être seulement
elle, seulement son corps de femme enfermé dans une
chambre d'une ville orientale aux quartiers ravagés
par la guerre. Un nom qui se prononce Nour, c'est-à-dire
lumière, en arabe. Pendant quelques jours, ils
vont vivre ce qu'il appelle un «amour de roman»,
l'absolu d'un impossible amour.
Une porte se renferme sur eux, dans la rencontre des
corps. Une porte s'ouvre en l'homme, le rendant à lui-même,
sans masque, sans mensonges et sans mots.
Il se plaît à n'y rien comprendre, perdu en pleine
lumière dans la foule pauvre et joyeuse. La femme
avance en lui, pareille à cette ville qu'il parcourt
comme pour mieux suivre, plus tard, de retour dans la
chambre, le tracé de ses veines.
Dans ce roman, on retrouve l'écriture intense d'Arnaud
Rykner, découverte dans ses précédents textes publiés au
Rouergue, Mon roi et moi (1999), Je ne viendrai pas (2000)
et Blanche (2004). Arnaud Rykner a par ailleurs fait
paraître plusieurs essais et éditions critiques chez José
Corti, au Seuil et chez Gallimard. Il a édité le théâtre de
Nathalie Sarraute dans la Pléiade. Metteur en scène, il a
notamment monté des textes de Cocteau, Sarraute,
Maeterlinck et Dominique Hubin.
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