Pour vous plaire, j'irai jusqu'à me déguiser En fou, en aliéné qui pleure et qui rigole Comme un ciel de printemps change sans aviser. Ou en jeune frisé, tendre, douillet et drôle Non plus l'homme, mais un nuage en pantalon.
...
Quand mon âme délogera de mon corps, Quand elle se présentera au dernier jugement, Fronce tes sourcils encor, Noue sur la Voie lactée un nœud coulant Et pends-moi, criminel que je suis. Fais de moi ce que tu voudras bien. Ecartèle-moi sans soucis, Je laverai moi-même tes mains. Mais en échange des souffrances de mon âme, Je t'en supplie, prends pitié Et enlève de ma vie cette femme Dont tu fis ma bien-aimée !
Je mesure de mes pas les lieues des rues. Où aller avec cet enfer dans l'âme ? A quel Hoffmann céleste, il plut De t'inventer, ô femme !
Il y a là cette spiritualité insondable sans laquelle il n'est pas d'originalité, cet infini qui s'ouvre en n'importe quel point de la vie, dans n'importe quelle direction, sans laquelle la poésie n'est qu'un malentendu provisoire.
Pasternak
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