Le paysage universitaire est dominé depuis près de cinquante ans par la théorie de l'intertextualité, guettée par un double écueil : l'assimilation de l'art littéraire à un rapport entre textes, éliminant la dimension charnelle et sensible de l'art liée à la personne de l'auteur et du lecteur, la tentation d'une pure et simple restauration de l'auteur, qui fermerait la parenthèse intertextuelle sur fond de retour aux vieilles lunes de la critique. L'ambition de la théorie de l'arrière-texte est tout autre. Cette notion, développée depuis près de dix ans à l'université de Reims dans le cadre d'un séminaire international, doit être envisagée comme corollaire de l'intertextualité. Elle vise à mieux saisir un processus d'ordre esthétique en s'appuyant sur un maître-mot : articuler. Après plusieurs volumes collectifs et l'essai de synthèse à trois mains L'Arrière-texte (Peter Lang, 2013), ce petit livre propose un condensé et quelques développements inédits.
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