Dans ce récit sans fard, Jean-Marie Rouart baisse le masque. Il confesse ses erreurs. Il en cherche la cause. Pourquoi tant de volonté d'aimer, tant d'espoir que l'amour change la vie aboutissent-ils à un sentiment d'échec ? L'amour, trompe-l'œil de l'élan vital, n'est-il donc qu'une expérience de la désillusion ? L'auteur, toujours en quête du bonheur, trouve dans un repentir nostalgique l'explication de ce qui lui a fait défaut, à lui et peut-être aussi à nous : nous ne savons pas aimer.
Au fil d'une éducation sentimentale au sens large, il nous livre également sa fascination pour le pouvoir et ses figures majeures. La grande ombre de Napoléon enveloppe le livre, comme critère absolu de l'action. On croise Mitterrand, perdu sous la neige à Château-Chinon. Le narrateur cherche à séduire Giscard et raconte ses rencontres avec d'autres héros de la vie réelle, Hersant, Romain Gary, Jean d'Ormesson.
Quel sens a l'amour dans notre vie ? De quel monde mystérieux est-il l'obscur et lumineux messager ? Pourquoi répétons-nous toujours les mêmes erreurs, les mêmes gâchis ? A travers les femmes qu'il a aimées, Rouart cherche les clés de cette énigme douloureuse qui le renvoie à ses premières émotions amoureuses. Car le lit est aussi une chambre d'échos, le lieu de l'expérience du cœur et des corps où résonnent les rencontres d'un soir avec des femmes adultères, des femmes en perdition comme la rousse du Rosebud. Amours volages toujours trahies, par soi, par les autres, par le temps.
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