Notre enfance chez les CH'TIS
Années 60 et 70
Naître dans le Nord-Pas-de-Calais dans les années 1960, c'est assister au crépuscule de l'âge d'or de l'industrialisation. La fin d'une période d'intense activité. La fin annoncée des « gueules noires ». C'est aussi connaître la richesse d'une mixité sociale et internationale, la beauté des plages de la Côte d'Opale et la joie des fêtes ch'timis. Carnaval de Dunkerque, braderie de Lille, promenade des géants du Nord, tout est prétexte à se retrouver dans la joie et la bonne humeur. Car le Nord, ce n'est pas seulement les grandes catastrophes minières, un accent trop souvent moqué ou les blockhaus abandonnés !
Le Nord, c'est aussi et avant tout une envie de vivre et une force incroyable qui pousseront la région à se reconstruire sur les fières épaules des enfants de ses années 1960.
Souvenir, souvenirs...
Me promener au cap Gris-Nez et au cap Blanc-Nez en me disant que ma côte est la plus belle du monde.
Aller en famille chercher des cornichons de mer sur la plage pour les faire confire dans du vinaigre.
Manger des frites arrosées de vinaigre à la baraque de la Grand-Place d'Arras.
Suivre mon fiancé saxophoniste et sa fanfare chaque dimanche sur les routes du Nord.
Découvrir à l'École normale des Ch'tis formidables qui enseigneront avec passion dans chaque ville et chaque village de la région.
Regarder un match du RC de Lens en buvant une Jeanlain.
Chercher ma voiture des heures et des heures après la braderie de Lille.
Chanter à tue-tête en rigolant : « Quand la mer monte j'ai honte... »
Parler ch'timi avec mes frères, mes copains de classe, mon grand-père. Parler ch'timi parce que nos parents veulent qu'on parle français. Parler ch'timi parce que ça nous fait rire et que ça nous lie pour toujours comme un langage secret.
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