Sur les cent soixante et une personnes inculpées par le Tribunal
international pour l'ex-Yougoslavie depuis sa création en 1993, six étaient
toujours en fuite à la fin du mois de décembre 2005. Parmi elles, Radovan
Karadzic et le général Mladic. Nos chers criminels de guerre explique
pourquoi la communauté internationale en est arrivée là, dix ans après la
signature du traité de Paris qui, le 14 décembre 1995, mit un terme à la
guerre en Bosnie. Ce livre s'attache à cerner la part de responsabilité de la
France, mais aussi ses efforts dans la traque inachevée. Reconnaissons-le :
l'engagement des plus hautes autorités de l'État a tardé à se concrétiser.
Entre 1998 et 2002, sept accusés ont été capturés par les Forces
spéciales, au terme de missions dirigées par un «maître espion» français.
On en lira le détail pour la première fois.
Parmi les personnels du TPIY, des magistrats et policiers français ont joué,
et jouent encore, un rôle de premier plan. Par exemple, pour conduire
l'enquête sur le massacre de Srebrenica. Cet ouvrage témoigne de cet
engagement jamais démenti ; en cela, il est aussi une chronique d'un
combat pour la défense du droit contre la barbarie. Alors que les Balkans
frappent à la porte de l'Union européenne, la capture des derniers inculpés
est devenue une exigence incontournable. Dans le débat sur l'avenir de
l'Europe, Nos chers criminels de guerre rappelle cet enjeu, sans
complaisance pour les autorités concernées.
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