Nous assistons depuis quelques années à la prolifération de normes de « bonnes pratiques » sociales et environnementales encadrant de nombreux secteurs d’activité, au nom du développement durable. Longtemps cantonnée à la sphère de responsabilité des pouvoirs publics ou des instances professionnelles, la définition des bonnes pratiques fait désormais souvent appel à des modalités de co-construction avec la société civile, notamment dans le cadre de forums de concertation mobilisant des parties prenantes. Au sein de ces nouveaux espaces, structurés à différentes échelles, le dialogue s’instaure entre une variété d’acteurs : entreprises, ONG et associations diverses, représentants de communautés locales, etc. Les différentes études de cas rassemblées ici portent sur des aires géographiques variées et s’appliquent aux secteurs agricoles, agroalimentaires et forestiers, qui demeurent parmi les plus dynamiques en matière de normalisation. Cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, aux enseignants du supérieur et à leurs étudiants de 3e cycle ainsi qu’aux acteurs de la normalisation. Il propose une lecture politique des processus de normalisation, en les abordant comme des technologies de gouvernement articulant des formes de savoirs et des relations de pouvoir.
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