Norbert Elias, mort en 1990 à l'âge de 93 ans à Amsterdam, fut l’un des plus grands penseurs de notre temps. Il est né à Breslau, dans une famille juive aisée où il fait l'apprentissage de la culture allemande classique. En 1930, Karl Mannheim lui propose de le suivre comme assistant à l'université de Francfort. Mais, au printemps 1933 Elias doit fuir l'Allemagne. C’est à Londres il élabore alors son livre sur « la civilisation des mœurs », sans doute l'un des livres majeurs du XXe siècle, à la fois un classique et un livre qui a fait couler beaucoup d’encre.
Norbert Elias par lui-même, constitué de plusieurs articles majeurs et d’un entretien, propose une biographie intellectuelle du penseur qui, non seulement éclaire de nombreux pans de son œuvre et mais aussi explicite les circonstances dans lesquelles lui sont venues ses principales intuitions, ou comment l’homme devient matière de son épistémologie. Ainsi, il analyse sa judéité dans un rapport établis/marginaux qu’il avait auparavant développé dans une enquête empirique révolutionnaire .Au terme de sa longue vie qui se confond avec le siècle, Elias confiait: "J'avais l'ambition de développer une image de la société qui ne soit pas idéologique." Il nous lasse en effet un héritage épistémologique riche, qui pense le monde en termes d’essences, mais de configurations.
Cet ouvrage est paru en 1991 chez Fayard.
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