Cet ouvrage publié en 1555 est le
premier en langue «savoisienne».
Il propose, en français ou en patois
savoyard, seize noëls et dix-sept
chansons. Sous la même couverture,
sont donc publiés des cantiques
pour l'église et des chansons paillardes.
Dans son Histoire de la
Maurienne, le chanoine Adolphe
Gros déclare : «Quant aux chansons,
Nicolas Martin a cru que le patois,
comme le latin, peut braver l'honnêteté. En quoi il est inexcusable,
car il avait assez de talent et de naturel pour pouvoir se
passer du piment de l'ordure.» Même s'il ne faut pas juger un
homme du XVIe selon notre mentalité marquée par plusieurs
siècles de puritanisme, il est difficile de ne pas reconnaître que
Nicolas Martin passe un peu trop gaillardement de l'église au
corps de garde, du cantique à la chanson «follette».
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