Nicolette aime Aucassin. Aucassin, aime Nicolette... Jusque là rien d'anormal ! Mais voilà, Aucassin est un Prince et Nicolette une soubrette. Pour le père d'Aucassin, le Conte Garin de Beaucaire pas question de gaspiller le sang bleu dans des lits sans prestige ! Afin d'échapper au complot, nos deux tendres héros devront fuir de forêts mystérieuses en pays exotiques et parviendront enfin à trouver refuge sur une île dirigée d'une main de fer par la reine de Turlure, une femme autoritaire, belliqueuse et... expérimentée !
Mais le repos sera de courte durée. Suivez les aventures des deux tendres amants de voyages aux longs cours en rebondissements rocambolesques.
La place des femmes:
Féministe avant l'heure, le texte du XIIIème l'est assurément ! Contre les chansons de geste et autres fresques sublimant la virilité par la guerre ou l'amour courtois, le texte "Nicolette et Aucassin" procède à un renversement des valeurs et se moque du poids de cette virilité. Ici c'est la femme qui porte la culotte, d'une figure d'ordinaire passive elle devient l'élément moteur de l'action qui vient au secours de son amant maladroit.
La liberté
Destin choisi, destin subi... fuite des amants. Des thèmes éternels traité avec humour et panache.
Une réécriture:
Le texte originel constitue à lui seul une forme littéraire, la chantefable, dont il est le seul exemple qui nous reste. Ce genre consiste en un jeu dramatique qui alterne des parties chantées en vers et d'autres narratives en prose, intermédiaire entre la chanson de geste et le roman en prose. Notre auteur à pris le parti de rédiger l'ensemble de la pièce en alexandrins, pour créer un rythme à la fois désuet et amusant. A l'alternance chant/prose il a substitué une alternance moments contés (où l'intrigue progresse) / moments joués (où ce sont les marionnettes qui jouent les scènes). De même, le texte du XIIIème est à bien des égards un pastiche, une parodie des formes alors populaires qu'étaient "l'amour courtois" et " la chanson de geste". Ces références étant étrangères à l'auditoire contemporain, il a fallu à notre auteur réactualiser cette dimension dans une écriture fourmillant de références aux discours contemporains sur l'amour, le voyage, le pouvoir... et la femme.
LA PRESSE EN PARLE
Pièce destinée à être jouée dans la rue, rédigée en alexandrins, fourmillant de références littéraires mais traitées à la manière d'une farce médiévale teintée de commedia dell'arte ! Un joyeux mélange où se multiplient les niveaux de lectures, et qui a fait le bonheur du public.
(La Montagne)
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