Pour Afnan Qasem, la philosophie, nourriture de l'âme, ne doit pas être réservée à quelques privilègiés. C'est pourquoi il nous livre ce roman qui nous ramène vers certaines réflexions proposées par les philosophes existentialistes, tout en sachant y apporter ses propres nuances.
Madame Napoléonne est la puissante patronne d'une maison close, et elle étend sa domination tyrannique jusqu'aux frontières d'un pays imaginaire dominé par la rigueur d'un hiver hostile. Sans jamais apparaître, Madame Napoléonne tient sous sa coupe tous les personnages qui composent ce roman, des êtres angoissés, marginalisés, aliénés, bannis d'un paradis qui ressemble à l'enfer. Tous se comportent en esclaves, sans honte pourtant; certains sont en quête de leur essence, pour mieux expliquer leur existence. Chacun de leurs actes se heurte à ce pouvoir qui les épie sans relâche et les enchaîne. Car là où l'on entrave l'expression individuelle, libre arbitre et liberté d'action deviennent illusoires. La servilité des victimes en fait des coupables, fausse les sentiments généreux qu'ils éprouvent. Leurs émotions, leurs désirs, leurs rêves, leurs répulsions et leurs craintes procédent tous de l'absurdité de la condition humaine face à l'indifférence de l'univers. Derrière se cache le pouvoir.
Seul le cavalier noir, figure symbolique de l'espoir et de la confiance - en opposition à l'incertitude et au scepticisme prônés par les philosophes existentialistes - échappe à la résignation devant la force invisible mais omniprésente qui les oppresse.
Elle te poursuivra jusque dans tes pensées...
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