Dès son accession au pouvoir en 1799, Napoléon Bonaparte est cerné par les rivaux, les ennemis et les traîtres. Il ambitionne alors de créer un vaste réseau de renseignement afin d'endiguer la menace omniprésente à l'intérieur comme à l'extérieur. Durant le Consulat puis l'Empire, sa réflexion stratégique est nourrie quotidiennement par les bulletins de la Police générale, les lettres interceptées par la Poste de Paris ou encore les livrets des armées étrangères - autant d'informations confidentielles qui remontent vers le fameux Cabinet de l'Empereur. En somme, Napoléon sait tout. En tout cas, c'est ce que la doxa prétend.
Mais le Premier consul a-t-il mis sur pied un système d'espionnage et de contre-espionnage réellement inédit ? Ce réseau est-il véritablement l'oeuvre d'un seul homme ou bien une entreprise collégiale ? Et dans quelle mesure la figure mythique de l'Empereur, initiée par la propagande à Sainte-Hélène puis consolidée par la postérité, a-t-elle embelli la réalité ?
S'appuyant sur des dossiers d'archives et des fonds inédits, Gérald Arboit renouvelle l'analyse du renseignement à l'époque napoléonienne. Partant, en l'inscrivant pour la première fois dans une dimension européenne et non plus strictement nationale, il éclaire d'un jour nouveau maints événements et affaires de terrorisme. Du coup d'État du 18 Brumaire à la manipulation des élections parlementaires de 1802 en Grande-Bretagne en passant par la trahison avérée de Talleyrand et Fouché, il fait enfin la lumière sur la vraie nature des organes de renseignement (politique, militaire, économique...) qui sous-tendent, dans l'ombre, le Premier Empire. Une synthèse essentielle.
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