Nous sommes à New York, à la fin des années vingt, en compagnie d'une drôle d'engeance : une équipe de démolition. Il y a d'abord les funérailles d'une petite fille, tuée par l'effondrement d'un escalier. Le cortège de deuil ondule lentement parmi les trous et les terrains vagues ; des échauffourées éclatent entre ces deux clans maudits que sont les démolisseurs et les «démolis», les expulsés. Il y a Xavier X. Mortanse qui, quand on le lui demande, affirme être un immigré hongrois de fraîche date. C'est ce qu'il croit. Il se souvient de s'être réveillé un jour sur un quai d'Amérique, des carrés de chocolat au fond d'une poche, son prénom tatoué sur le poignet.
Innocent absolu, horrifié par la vie, Xavier rentre chaque soir dans sa chambrette au huitième étage, à côté de celle de mademoiselle Peggy Sue Ohara, dont le destin sera terrible. Il y a aussi, sous la terre, un coffret fermé à clef. Dans le coffret, une grenouille. Et puis il y a Lazare, le contremaître du chantier, auquel il arrivera de casser une guitare, d'en garder une seule corde et de se pendre avec.
Mais comment résumer les ombres et les lumières de ce roman hors du commun ? Music-Hall ! est une véritable féerie à la mesure de New York, peuplée d'énigmes et d'effroi. C'est aussi un des chants les plus purs qu'il ait été donné de lire sur la souffrance mentale, la solitude humaine et la stupeur d'exister.
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